Tout d’abord, merci à tous pour votre accueil et pour le travail réalisé sur ce site.
Cela fait environs 6 semaines que je suis passé directement du vélo au VFR. Mes 6 premières semaines sur une moto… Rappelez-vous, il n’y a pas si longtemps…
Mes six premières semaines à moto, c’est :
- 4100 Km.
- 19 pleins.
- 15 sorties avec la pluie.
- 30 départs ou arrivées avec la nuit.
- Quelques départs ou arrivées avec la pluie et la nuit.
- Une panne, une réparation (Grace à vous et au VFR auvergnat, merci à tous)
Bon, bref, petit retour sur ces 6 premières semaines.
Premier jour, ne pas être pressé, ne pas bruler les étapes ! Surtout prendre son temps ! Onze heure, le papier rose arrive par la poste, midi et demi le VFR est assuré, treize heures j’enfourche ce nouveau vélo et je parts pour aller déposer un gros dossier à 60 km de là. 4c° et IL PLEUT !!! Il pleut, cela descend et cela tourne grave pour atteindre la vallée (3,5 km, 250 m de dénivelé et 18 virages de la maison jusqu’à la civilisation à chaque départ et chaque arrivée)
La confiance est partie en mettant la clef dans le contact. Ce n’est plus la moto de l’école. C’est la mienne à moi, elle est carénée, elle est encore propre, c’est pas le moment de la coucher. Donc 3,5 km en sept à huit minutes (ans les mêmes conditions, à vélo il m’en faut quatre pour descendre) Dans tous les virages je me demandais si elle allait partir de l’avant ou de l’arrière (Ca risquait rien puisque j’étais quasiment à l’arrêt en équilibre)
Arrivé dans la vallée, 60 km de départementales sous la pluie dans le trafic. Là, cela va déjà mieux, distance de sécurité, anticipation, très faible moyenne. Arrivé en ville, stationnement au pied de la préfecture. Là où il me fallait 20 minutes pour me garer, il a suffit de couper le contact. Première sortir sous la pluie, je ne suis pas trop trempe, la vendeuse avait raison, la veste est étanche (Ixon Canyon) le pantalon aussi (Bering lady – oui bon… en taille 36 y en à que pour ces demoiselles…) Seule la jonction gants / veste a fuie, depuis je n’ai plus eu à me plaindre.
Premier retour, première boulette. Au bout de 20 km, la pluie s’arrête et la nuit commence à tomber, il faut se rendre à l’évidence, on n’y voit pas grand-chose. Je me cale à 50 m derrière une voiture pendant 20 km. Au premier rond point, nuit noire, la voiture tourne et… Je me retrouve dans le noir avec mes veilleuses allumées. J’ai du trifouiller la commande des phares et je ne sais pas depuis combien de temps je roulais sans être visible. Première leçon sans frais, depuis je vérifie souvent d’avoir le reflet des feux dans la bulle ou la position du commodo.
Depuis cette première sortie les kilomètres se sont succédés. Souvent sous la pluie, parfois avec la pluie et la nuit. Un soir en rentrant d’Agde, je rentre par le « poussarou » (20 km de virages discontinus suivis d’une descente sinueuse en 2 x 2 voies, c’est la route de la mer, je suspecte beaucoup de nos congénères d’aller à la mer que pour passer par là afin de rincer la poignée) Donc je rentre avec la nuit sur le mouillé, la confiance était au maximum et ce qui devait arriver arriva !!! Vlam, dans chaque virage sur la deux voies en descente, je me demandais où elle allait se dérober… Au bout de quelques virages, un semi remorque sorti de nulle-part me plante son clignoteur et me dépasse, en trois virages il était hors de ma vue. Le pauvre chauffeur, quand il a du essayer de faire croire à ses collègues qu’avec un 38T il avait doublé un VFR sur une deux voies… Doubler la sardine qui a bouché le port de Marseille peut être mais un VFR…
La semaine dernière j’ai fait 450 Km dans la journée (3 fois le plein) dont 200 km sur l’autoroute. Il y avait beaucoup de vent. Raisonnablement, je roulais à 130 / 135, les dépassements des camions étaient un peu coton. Bon, parfois pour s’extraire du flot ou pour redoubler les voitures qui n’arrivaient plus à rouler à 130 en monté vent de face, je dois concéder quelques dépassements de la vitesse autorisée (tout en restant raisonnable) Au bout de 170 km d’autoroute en roulant comme un mormon dépressif, que vois-je dans mon rétroviseur ? Horreur ! A 200 m derrière, ma prudence lancée à mes trousses tous gyrophares allumés, enfin je veux dire le fourgon bleu, à fond (vent de face) qui me revenait dessus. Là vous commencez à vous poser des questions, où m’ont-ils attrapé ? Dans la montée à doubler les marmottes ? Après les huit camions cul à cul que j’arrivais enfin à doubler… Bon, tant pis, j’en serais pour quelques euros et une bonne remontrance quand ils verront mon permis de l’avant-veille et ils n’auront peut-être pas tort. Je repasse donc de 135 à 129 en attendant de voir. Ils se rapprochent, je me fais petit dans ma bulle, je les vois juste derrière moi dans le rétro puis… Plus rien. Ni dans le rétro, ni à coté… C’est donc qu’ils étaient dans l’angle mort, autant dire sur la selle passager ! Cela a duré une éternité, (20 ou 30 secondes) Le fourgon s’est avancé, J’ai tourné la tête, un jeune en bleu m’a salué de la tête et ils ont repris leur marche forcée à 150 vent de face. Houf ! Je pense qu’ils ont ralenti pour voir la machine avant de reprendre leur boulot. Du coup, comme ils ouvraient la route, je me suis permis de les suivre pendant une dizaine de kilomètres.
En accumulant les kilomètres, peu à peu, la terreur s’est transformée en peur puis en méfiance et enfin en un petit début de confiance. GROSSIERE ERREUR !!! Sur la route qui me permet d’accéder à la vallée j’avais remarqué qu’en descente, le passage 3ème / 2ème entrainait parfois une légère dérobade de l’arrière. Au début j’étais très méfiant puis le petit glissement du Michelin est devenu plus familier au point de ne plus provoquer de peur panique. (Ca s’appelle jouer au con ou ne pas vouloir entendre les avertissements) La semaine dernière, pour la 45ème fois je descends mon petit col. L’allure n’était pas soutenue. En sortant de la dernière épingle, je relance 2ème / 3ème, j’amorce le petit gauche-droite et vas savoir pourquoi… Je retombe cette p…. de 2ème . La roue arrière a largement pris ses aises en allant voir si du coté de devant le bitume était meilleur. A vélo, je sais faire. Le problème c’est que je n’ai jamais eu de vélo de 240 Kg ! Ca n’allait pas très vite, peut-être 30-35 mais je vous garanti que c’était très inconfortable. Ne me demandez pas pourquoi mais la belle à préféré rester sur la route plutôt que de finir dans le décor. Jusque là je l’avais bien traitée, elle a donc eu la bonté de me garder dessus. Depuis, le début de confiance a laissé sa place à beaucoup de plaisir avec toujours un zeste de méfiance.
Je sens que cela va être trop long.
Je vous passe le matin où par -6c° avec un petit brouillard j’ai rencontré le givre sur la visière et le verglas sur les coteaux (Je ne suis pas pressé de revoir ces deux là)
Samedi, j’ai remplacé le calostat avec l’aide du tutoriel que j’ai trouvé sur le site (Merci à l’auteur c’était très clair) un seul point noir avec le voyant de l’injection qui restait allumé, résolu avec la fiche d’autocontrôle qu’il faut schunter pour avoir le type de défaut (Merci au club des auvergnats qui ont fait une bon tutoriel sur le sujet)
Bon, il faut que j’abrège si non les anciens vont s’endormir sur leurs selles confort.
Si les autres débutants veulent nous faire part de leurs premières impressions…
A bientôt sur nos routes sinueuses du haut Languedoc et bonne route à tous.